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Le projet

Dynamique du projet

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OBJECTIFS ET CONTEXTE

Le projet MULTIPALMS souhaite, à travers la connaissance des filières d’extraction des palmiers forestiers utiles (raphias, rotins et doums, entre autres), proposer des solutions agro-écologiques durables (multiplication, pépinières, domestication) pour la conservation active de ces espèces. A terme, ce projet vise à mettre à la disposition des agriculteurs, des associations, des ONGs, des jardins botaniques, des services forestiers et des gestionnaires des parcs, réserves et forêts classées, des plants de palmiers pour leurs opérations d’aménagement, d’agroforesterie, de réhabilitation des espaces dégradés et d’éducation environnementale. En outre, le projet MULTIPALMS accorde une place importante à la formation des jeunes pour la relève scientifique. Ainsi, sur les trois ans initiaux (2021-2024) que durera ce projet, au moins 5 étudiants de Master seront formés.

Rôle et domestication

Les palmiers (Arecaceae) jouent un rôle socio-culturel et économique indéniable dans la vie de nombreuses populations en Afrique de l’Ouest. Pourtant la majorité de ces espèces est en raréfaction du fait d’une exploitation non-durable et de la destruction de leurs habitats. Il faut noter qu’à l’exception du palmier à huile (Eleais guineensis) et du cocotier (Cocos nucifera), toutes les autres espèces de palmiers sont exploitées à partir des populations naturelles, non domestiquées.

 

Conservation et menaces

Les méthodes d’exploitation non durables et le défrichage des zones particulièrement riches en espèces de palmiers menacent fortement ces végétaux. Leur régénération est malheureusement longue et difficile car la germination a lieu souvent après plusieurs mois et la croissance des plantes est lente. Certains palmiers mettent des dizaines d’années après leur germination avant d’être exploitables. Les plus menacés des palmiers de Côte d’Ivoire sont les rotins. En effet, inféodés aux forêts, ils disparaissent avec elles.

 

Les rotins menacés

Ces plantes ne repoussent jamais dans une plantation établie après la déforestation. Aujourd’hui, les parcs nationaux et quelques forêts classées sont les seuls endroits qui abritent de véritables peuplements de rotins. Mais, il y a une forte pression sur les peuplements des forêts classées. Ces palmiers alimentent un circuit économique composé de plusieurs acteurs (agents des structures nationales de gestion, récolteurs, vendeurs de cannes en gros, détaillants de cannes, transporteurs, artisans, commerçants, utilisateurs finaux, etc.). C’est donc de nombreuses familles qui tirent leur revenu de subsistance à partir de ces palmiers. Il est à craindre un épuisement des stocks dans les forêts classées dans un court délai et d’être confronté à une pression des récolteurs sur les parcs nationaux.
En outre, très peu d’études ont été menées sur la diversité, la structure et la phénologie de ces ressources dans les parcs nationaux. Ce sont en outre, des espèces consommées par plusieurs espèces animales notamment les éléphants (stipe et feuilles) et les calaos (fruits).

 

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OBJECTIFS GÉNÉRAUX

– Mieux connaître la botanique et l’ethnobotanique de certains palmiers forestiers africains, une dizaine d’espèces utilitaires menacés (raphias, rotins, et doums) en vue de leur multiplication (mise en culture, réintroduction, domestication, etc.) et de leur conservation à longs termes en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Benin ;
– Explorer et étendre ce programme à d’autres pays peu investigués de la région : Guinée Bissau, Sierra Leone, Liberia, Togo, îles du Golfe de Guinée.

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OBJECTIFS SPECIFIQUES

– Mettre en œuvre une politique active de gestion des produits secondaires non ligneux (PNL) et de matériaux transformés, liés à ces espèces patrimoniales
– Valoriser de manière socio-pédagogique les jardins botaniques de la région et favoriser création de pépinières de multiplication d’espèces de palmiers utiles menacés et de « jardins des palmiers », collections interactives et intégrées (sur le modèle du Jardin des palmiers de Divo – Côte d’Ivoire).
Vulgariser et publier localement les données recueillies, en particulier sous forme de supports pédagogiques et de manuels de formation à la conservation active de ces espèces (gestion durable de sites progéniteurs, multiplication et domestication d’espèces utiles menacées, production/extraction durable de matériaux primaires, etc.) et d’éducation environnementale intégrée.